Le tournage de votre film terminé, vous allez pouvoir attaquer la phase du montage.
Le dérushage
C’est l’étape qui consiste à importer toutes les prises qui ont été filmées, à les visualiser une première fois afin de faire un premier tri des “clips” que vous allez conserver.
Je vous conseille de ne jamais supprimer définitivement les clips mis de côté, et de toujours garder une copie de tous vos rushs quelque part. En effet, peut-être qu’à première vue une prise vous semblera ratée, mais avec le recul c’est celle que vous pourrez vouloir conserver. Ne prenez donc pas de risque.
Selon les logiciels de montage et la complexité de votre projet, vous pouvez vous organiser de différentes façons. Certains logiciels permettent par exemple de trier les rushs dans différents dossiers, d’appliquer des tags ou code couleur, etc. C’est à vous de voir !
Le découpage
Après le dérushage vient donc l’étape du découpage : il s’agit d’assembler vos différents rushs pour construire votre séquence. Plutôt que de choisir un seul plan fixe, n'hésitez pas à combiner les meilleurs morceaux issus de différentes prises sous différents (mais attention aux faux raccords) ! Les changements de cadrage permettent en effet de dynamiser votre montage et relancent ainsi l’attention du spectateur.
De même, pensez à utiliser les micro ellipses temporelles pour maintenir le rythme. Par exemple, si un personnage se déplace d’un point A à un point B, à moins que ce mouvement soit essentiel à l’histoire, vous pouvez suggérer ce déplacement en faisant un premier plan sur le départ de A puis un second plan sur l’arrivée à B, en coupant le milieu. Vous évitez de montrer l’ensemble du mouvement qui peut être très long, tout en communiquant exactement la même idée au spectateur. C’est un peu le même concept que les youtubeurs utilisent abondamment avec le concept de « jump cut » : il s’agit d’assembler des plans de même cadrage en supprimant les pauses.
Enfin, essayez de faire varier le rythme ! Par exemple, vous pouvez alterner scènes en musique et scène dialoguées, longs plans séquences et courts plans rythmés.
Les transitions
Oubliez les transitions comme celle-ci dans Star Wars. Bien souvent, les logiciels de montage proposent toute une librairie de transitions. Oubliez-les tout de suite ! C’est extrêmement kitsch (à moins que ce ne soit l’effet recherché). En général on n'utilise que trois types de transitions, qui dans le langage cinématographique ont chacune une signification bien particulière et correspondent à une utilisation bien définie :
- Transition franche : on passe directement d’un plan à l’autre sans aucun effet de transition. Ceci est utilisé dans 99% des cas. Cette transition suggère une continuité dans le temps et l'espace.
- Fondu au noir : généralement utilisé entre deux scènes, il suggère une ellipse temporelle, à la limite spatiale.
- Fondu enchaîné : ce type de transition donne un effet surréel, on peut l’utiliser dans une scène évoquant une forte intensité émotionnelle ou encore pour suggérer le rêve.
L'un des seuls films grand public qui fait un usage soutenu de transitons plus complexes est Star Wars. Vous avez peut-être remarqué les transitions déroulantes latérales ou circulaires, qui servent à signifier un changement de scène, c'est-à-dire d'espace/temps.
Exemple de transition dans Star Wars
Les Titres et génériques
En ce qui concerne le titrage, il est généralement conseillé de rester sobre. Un titre blanc sur fond noir est simple, sobre et a une certaine classe. Pour trouver des typographies, vous pouvez vous référer aux sites Dafont et Font Squirrel, tous deux gratuits.
Sinon, des logiciels comme After Effects proposent parfois (en fonction des versions) des bibliothèques de titres animés intéressants. D’autre part, les sites Video Copilot ou Ayatoweb proposent des tutoriaux pour After Effects pour réaliser des titres et logos animés très impressionnants et professionnels, mais il faudra apprendre à utiliser ce logiciel